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L’espérance de vie des chats a beaucoup augmenté

#Chat#Le saviez-vous 22/07/2021

A partir de 12 ans, un chat entame théoriquement le dernier tiers de sa vie et on peut alors parler de chat senior. S’il était un humain, le chat aurait en effet à peu près atteint l’âge de 65 ans. Ces comparaisons sont cependant très approximatives car la vitesse de vieillissement varie avec le capital génétique du chat.

 

Une longévité médiane de 14 ans

Une enquête réalisée en 2014 au sein d’un important réseau de cliniques vétérinaires en Angleterre 1 a estimé à 14 ans la longévité médiane des chats, c’est-à-dire que dans la population féline globale, il y aurait autant de chats de moins de 14 ans que de chats ayant dépassé cet âge. 

Les chats de plus de 20 ans ne sont plus rares

Presque 20 % des chats dépassent maintenant l’âge de 16 ans et aujourd’hui, les vétérinaires ont fréquemment des chats de plus de 20 ans dans leur clientèle ! La gériatrie féline est d’ailleurs devenue une discipline à part entière en médecine vétérinaire.

Des records de longévité féline sont régulièrement publiés mais les chiffres sont difficilement vérifiables. Il est cependant probable que certains chats aient dépassé l’âge de 30 ans. En 2017, une étude italienne 2 s’est penchée sur l’âge des chats présentés à la consultation vétérinaire dans trois universités vétérinaires du pays. Les chats de plus de 19 ans représentaient 0,5 à 2 % de l’effectif et le chat le plus âgé avait 24 ans. 

Les chats de race vivent moins vieux que les autres 

L’espérance de vie des chats de race est généralement inférieure à celle des chats européens (12,5 ans en moyenne, au lieu de 14 ans). 

Cependant, comme dans l’ensemble de la population féline, l’espérance de vie des chats de race progresse : une étude suédoise 3 (réalisée par la plus grosse compagnie d’assurance santé pour animaux) a montré que, dans les années 1999-2000, 34 % des chats de race décédés avaient moins de 10 ans. En 2005-2006, seulement 10 % des décès concernaient des chats de moins de 10 ans. 

Chez les chats de race, les durées de vie les plus longues sont observées chez le sacré de Birmanie, le burmese, le persan et le british shorthair. À l’inverse, le siamois, l’abyssin et le ragdoll auraient une espérance de vie plus courte que la moyenne des chats de race.

Pourquoi les chats vivent-ils de plus en plus vieux ?

Plusieurs raisons expliquent pourquoi le nombre de chats âgés augmente de façon significative dans tous les pays où les chats sont devenus des animaux de compagnie très populaires : la stérilisation de la grande majorité des chats, leur mode de vie plus sédentaire, une alimentation mieux maîtrisée et… un suivi vétérinaire plus régulier ! 

Influence de la stérilisation 

La stérilisation permet d’allonger l’espérance de vie des chats. Des enquêtes ont montré que les chats castrés vivent 62 % plus longtemps que les chats « entiers » (non stérilisés) et que les femelles stérilisées disposent de 39 % de plus d’espérance de vie 4.

Moins d’accidents

Le mode de vie aventureux des matous les pousse à affronter de nombreux dangers. La stérilisation des chats (et le fait que beaucoup vivent à l’intérieur) fait drastiquement diminuer le nombre de décès prématurés dus aux accidents sur la voie publique. 

Moins de maladies contagieuses

Pendant la période de reproduction, des maladies infectieuses se propagent entre chats lors de l’accouplement et des bagarres entre mâles. Ils sont plus exposés à des maladies virales transmissibles lors de bagarres avec leurs congénères. Le virus de l’immunodéficience féline (virus FIV), régulièrement mortel pour les chats, est ainsi beaucoup plus fréquent chez les chats entiers que chez les chats stérilisés. 

Moins de tumeurs mammaires

La stérilisation précoce des femelles (avant les premières chaleurs) permet de réduire considérablement le risque de tumeurs mammaires. La stérilisation chirurgicale évite aussi de leur donner un traitement hormonal contraceptif (la fameuse « pilule » pour chattes) qui peut être à l’origine d’infections de l’appareil reproducteur chez les chattes.

Des soins vétérinaires de qualité

Globalement, environ 60 % des chats sont régulièrement suivis par un vétérinaire : ce chiffre a progressé mais la « médicalisation » des chats est encore largement moins bonne que celle des chiens, dont 85 % bénéficient d’une visite vétérinaire au moins une fois par an.

Pour maximiser l’espérance de vie d’un chat, il faut bien sûr préserver sa santé à long terme et la médecine vétérinaire préventive joue ici un grand rôle. Quand un chat vieillit, il est très important de contrôler l’évolution de son poids, l’état de son pelage et de ses dents, la souplesse de ses articulations, son fonctionnement rénal, etc. Une visite de santé annuelle (voire plus pour les chats qui prennent de l’âge) permet de surveiller tous ces points et d’adapter l’alimentation à ses besoins nutritionnels qui évoluent avec le temps.

Comment augmenter l’espérance de vie d’un chat ?

Chaque chat est particulier : suivant la race, le statut sexuel, le mode de vie, le poids, l’état de santé et l’alimentation, l’espérance de vie d’un chat peut être extrêmement différente. 

Vous pouvez aider votre chat à atteindre un âge très avancé tout en restant en bonne santé en respectant les conseils suivants. 

  • Surveillez l’évolution de la silhouette et du poids de votre chat : le garder à son poids de forme favorisa sa santé et sa longévité. Le poids médian des chats est d’environ 3,75 kg et il est prouvé que l’espérance de vie des chats pesant plus de 5 kg est diminuée d’au moins 2,5 ans1. En revanche, après l’âge de 12 ans, prenez garde à une éventuelle perte de poids qui pourrait être due à une maladie évoluant à bas bruit.
  • Encouragez votre chat à faire de l’exercice :  jouez avec lui et faites-le sortir si c’est possible. 
  • Faites-le examiner au moins une fois par an par le vétérinaire pour qu’il puisse détecter le plus tôt possible l’apparition de maladies chroniques : insuffisance rénale ou hépatique, hyperthyroïdisme, etc. Deux examens vétérinaires par an sont préférables à partir de l’âge de 12 ans. 
  • Respectez les calendriers de vaccination et de traitements antiparasitaires préconisés par votre vétérinaire.
  • Surveillez la quantité d’eau bue par votre chat, sa consommation alimentaire et l’aspect de ses selles : informez votre vétérinaire de toute anomalie.

FAQ

Le sexe du chat influence-t-il sa longévité ?

Comme chez les humains, une chatte a tendance à vivre plus longtemps qu’un chat mâle. Mais tous sexes confondus, c’est la stérilisation qui fait surtout la différence : l’espérance de vie d’un chat castré ou stérilisé est plus élevée que celle d’un chat entier dont le comportement l’expose à plus de risques d’accidents et de maladies contagieuses.

Comment faire la différence entre les signes normaux de vieillissement et un problème de santé ?

On parle de vieillissement pathologique quand le chat perd ses repères dans son environnement habituel et que les grandes fonctions sont perturbées : sommeil, alimentation, élimination, communication avec l’entourage… Le chat semble désorienté, il déambule sans but ; un animal qui était propre peut uriner en dehors de sa litière parce qu’il ne sait plus où elle est, il miaule la nuit sans raison apparente, il devient irritable et s’effraye d’un rien… Une baisse de la mobilité est souvent due à l’arthrose mais un traitement pourra soulager votre chat.

Comment améliorer la qualité de vie d’un chat âgé ?

Plus il vieillit, plus votre chat compte sur vous pour l’aider à garder une vie confortable ! Veillez à ce qu’il puisse accéder facilement à tout ce dont il a besoin (nourriture, eau et litière), aménager des « rampes » pour lui permettre de continuer à fréquenter ses lieux de repos en hauteur, n’oubliez pas de le brosser souvent et donnez lui une alimentation qu’il puisse continuer à manger avec plaisir (pas trop dure et surtout très appétente).

En savoir plus 

Fondation 30 millions d’Amis, « Bien prendre soin d’un chat âgé »

 

Sources

  • O’NEILL D., et al., “Longevity and mortality of cats in England”, BSAVA, 2014, Congress Proceedings, 510-511. 
  • COZZI B., et al., “Aging and veterinary care of cats, dogs, and horses through the records of three university veterinary hospitals. Front. Vet. Sci., 2017, 4, 14.
  • EGENVALL A., et al., “Mortality of life-insured Swedish cats during 1999-2006: age, breed, sex, and diagnosis”, J. Vet. Intern. Med., 2009, 23, 1175-1183.
  • Selon des données de Banfield, la plus importante chaîne de cliniques vétérinaires aux États-Unis.